Battambang
Vendredi soir, nous sommes arrivés à Battambang après à peine 7h de route. Départ de la gare routière de Phnom Penh (juste le temps d’avaler un petit déj et hop, dans le bus).
Sur la route, plein de trucs rigolos comme d’habitude, y compris des familles entières serrées sur des scooters. A noter qu’il est maintenant en principe obligatoire de porter le casque, mais uniquement pour le conducteur (règle très peu suivie, malgré ce que la photo suivante pourrait faire croire). Ils prennent souvent avec eux des enfants, qui se tiennent debout sur le siège entre les parents.
Dans le bus, c’est ambiance karaoké ! Musique à fond, et nos voisines de gauche participent avec beaucoup d’entrain. Nous par contre on a un peu du mal à suivre (le texte va vite).
Arrivée à Battambang, donc, et sous la puie. Mais heureusement, ça ne dure jamais longtemps, et le soir on a pu sortir se ballader en ville sous un soleil plutôt timide. La ville est jolie, très tranquille comparée au bouillonnement de Phnom Penh.
Au resto, le soir, on a mangé khmer comme d’habitude. Très bon, quoiqu’ils ont la main un peu lourde sur l’oyster sauce.
A souligner également, la possibilité de se procurer des cigarettes “Alaindelon”. Et ce ne sont pas les plus chères !
Samedi, on est parti en tuk-tuk pour se ballader un peu dans la campagne autour de Battambang. Le paysage était très joli, et on a pris des routes assez cabossées ce qui nous a permi d’admirer les talents de notre chauffeur, un jeune de Battambang très sympa.
Il nous a emmenés au truc-à-touristes inévitable ici : le “bamboo train”. Mais si c’est si populaire, c’est sans doute parce que c’est vraiment cool ! Un petit tronçon de l’ancienne ligne ferroviaire qui reliait Phnom Penh à Battambang est aujourd’hui exploité uniquement pour transporter les touristes. On roule sur une plateforme en bambou propulsée par un moteur de tondeuse à gazon pendant 20 minutes environ (et idem pour le retour, avec quelques petits contre-temps quand il fallait s’arrêter et démonter le wagon pour laisser passer ceux qui venaient d’en face - il n’y avait qu’une seule voie). Comme il fait une chaleur pas possible et que le soleil tape fort, l’air qu’on reçoit grâce à la vitesse du wagon rend le voyage très agréable. Juste 2-3 branches à éviter et de petits ponts qu’on passe rapidement. Le paysage est magnifique. (Le flic qui gérait tout ce buisness d’une main de fer (et qui en profite sans doute pour arrondir grassement ses fins de mois) ne savait par contre pas prendre les photos, même si c’est lui qui a insisté pour nous immortaliser sur notre fier véhicule.)
Redépart en tuk-tuk à travers les rizières. C’est vraiment magnifique.
Arrêt-à-touristes suivant : l’Unique Vignoble de la région. ça vallait le coup d’oeil, et on a même tenté la dégustation (mais honnêtement, il y a une raison pour laquelle les gens d’ici préfèrent la bière).
Petit détour par un arbre qui sert de dortoir aux chauves-souris du coin :
Ensuite, ascension du Wat Banan. Avec l’humidité, on vous dit pas comme on a tanspiré en gravissant les marches, mais ça en vallait la peine : très joli temple, et le côté ruines + forêt donne un petit air de Livre de la Jungle. On s’attend presque à voir surgir Baloo et Bagheera de derrière un caillou. La première montée :
Et, une fois arrivés tout là-haut, surprise : encore des marches !
Après la redescente, re-tuk-tuk direction Phnom Sampeu, un endroit à la fois magique pour son temple et la vue sur la plaine, et triste parce qu’il fut un des lieux d’extermination des Khmers rouges qui trouvaient très pratique d’utiliser une particularité du terrain (des grottes s’enfonçant très profondément dans la colline) pour assassiner les gens. Un coup de bâton sur la nuque, et la personne allait s’écraser au fond. Avec un peu de chance, elle mourrait immédiatement… avec un peu de chance.
Le guide a ensuite fait des blagues pour nous remonter le moral, et la suite de la visite était de toute façon bien plus sympa : un temple de Bouddha (avec, encore une fois, quelques dieux hindous égarés par-ci par-là) perché au sommet de la colline et qui donc permet d’avoir une vue panoramique sur la plaine alentours.
Pendant la journée, on a également pu tester les bières locales : l’Angkor et la Cambodia. Petite préférence pour la Cambodia.
Ah, et on a enfin compris pourquoi tout le monde regardait Stéphane en souriant et en se poussant du coude : il s’avère que les gens du coin, de grands fans de catch, lui trouvent une ressemblance parfaite avec un catcheur célèbre, “Sheamus”. Tapez son nom sur google (suivi de “wwe”, c’est la ligue de catch visiblement) et dites-nous ce que vous en pensez :-)